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Le cimetière

Dans les années1800, le petit cimetière, resserré autour de l'église depuis sa construction, a bien du mal à recevoir tous les défunts de la paroisse. Sa superficie exacte sera mesurée le 4 avril 1830 par «le sieur Duchesne géomètre patenté qui a exécuté le plan du cimetière suivant le système métrique et il en résulte une contenance de six ares vingt trois centiares pour ledit cimetière »

plan de l’ancien cimetière

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On voit très bien sur le plan, que ce cimetière est plus petit que la place actuelle, la propriété Cognet touchait pratiquement la sacristie, on remarque aussi les emplacements réservés aux tombes de Girardin et des châtelaines.

Le 26 septembre 1824, la commune est saisie d'une demande de concession « pour le corps du Marquis René Louis Girardin par son fils, le Comte Stanislas de Girardin député de la Seine Inférieure pour la somme de Douze cent francs de laquelle sera prélevé cent vingt francs pour les pauvres du lieu »

Le premier mai 1827, le conseil municipal doit inscrire au budget les sommes nécessaires à l'entretien de la tombe du marquis de Girardin car «il résulte de la concession, par ordonnance du Roy du 12 janvier 1825 faite aux héritiers de feu Monsieur de Girardin, que cette commune s’est obligée aux frais nécessaires pour délimiter ce terrain d’après le plan et fixer convenablement la pierre tumulaire qui couvre ce tombeau pour la somme de 40 francs. »

Le 4 avril 1830, c'est au tour  de Anne Félicité Doublet de Persan et Louise Tautet de Vernouillet de demander « une concession perpétuelle où reposent déjà les cendres de leurs parents et amis près desquels elles désirent être inhumées après leur mort à la charge de payer une somme de 250 francs et 150 francs pour les pauvres »

Les pierres tombales de ces nobles, propriétaires du château de Vernouillet, sont aujourd’hui visibles dans la partie « historique» du cimetière actuel. Elles ont été transférées du petit cimetière  mesuré par le géomètre, suivant le tout nouveau système métrique !

Les tombes du marquis de Girardin, de Tautest Duplain et de la famille Doublet de Pesran dans le cimetière actuel

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Le cimetière autour de l'église ne répond plus à la demande

A cette date, il n'y a déjà plus adéquation entre le nombre de morts et la superficie du cimetière

Le 15 novembre 1832, le  maire s’adresse à son conseil : « Il est de conviction pour tous que la contenance du sol actuel du cimetière est insuffisant aux besoins même de la proportion ordinaire de décès, que sa position au centre du village sous le rapport de la salubrité est un motif qui doit faire désirer son déplacement, que cette nécessité reconnue n’a pas été possible par manque de ressources nécessaires. »

Un peu plus tard le maire s'adresse au préfet dans ces termes : « Nous avons un cimetière qui est six fois trop petit, et pendant le choléra, on y a enterré une trentaine de personnes en très peu de temps; de sorte qu'aujourd'hui on déterre des cadavres qui ont été inhumés il n'y a pas quatre ans. Ces corps, non consommés, répandent une odeur infecte surtout dans les habitations voisines. Cet état de choses ne peut durer longtemps sans qu'il arrive de graves inconvénients ».

Un nouveau cimetière

Si certaines personnes aisées pouvaient s'offrir une concession, on voit bien que le temps de passage au cimetière pour le commun des mortels était de courte durée.

Mais fort heureusement, il existe dans la commune au moins une personne fortunée qui instruite des difficultés de la commune par le curé de la paroisse, n'hésite pas à faire don d'un terrain pour cet usage. Mademoiselle de Persan offre  à la commune un terrain qu’elle possède rue des Pinçons, mais celui-ci est mal placé pour en faire un cimetière. Le terrain pourrait cependant être échangé avec celui que possède le sieur Churlet au nord de la commune. Cet échange ne se fera pas puisque le 24 janvier 1837 c’est avec le sieur Pottier et sur un terrain « situé dans le clos à Thonesse »qu’aura lieu la transaction. C’est le cimetière actuel dans sa partie basse.  « Ledit Pottier s’y réserve un terrain pour lui servir de sépulture. »

En remerciement de ce don, la commune accorde à Mlle de Persan une concession perpétuelle sur deux petits terrains dans le cimetière près de l'église, elle aura le droit de les enclore  « à condition qu’il reste deux pieds à partir du pilier de l’église »

Mais le temps entre la donation verbale et l'acte notarié va être trop long et le 14 janvier 1837 voici ce qu'écrit Jean-Baptiste Churlet, maire, au préfet :

« Depuis le 3 février que Mlle de Persan a fait promesse de donner un terrain, il est mort quatre personnes que nous avons enterrées dans ledit terrain parce que nous avons craint de causer quelque maladie car le cimetière est plein. J'ai cru, M. le préfet, pour le bien public, pouvoir donner cette permission avant que toutes les pièces nous soient parvenues »

Ce manque de place est si criant, qu'en mars 1837, le sieur Etienne Nonet qui fait fonction de bedeau et de préposé de la fouille des fosses reçoit « injonction de les placer avec la plus grande économie de sol ».

Emplacements réservés au cimetière pour les « autres cultes »

En mars 1837, le conseil est avisé que «  vu l’article 18 du règlement de monseigneur l’évêque de Versailles et conformément à l’arrêté du gouvernement qui ordonne qu’il y ait place dans les cimetières pour enterrer les personnes de culte différent du nôtre et les enfants qui meurent sans baptême et les  personnes que l’on trouverai mortes sans savoir leur religion, le conseil est appelé à désigner un emplacement dans le nouveau cimetière de douze pieds au carré à cet usage ».

Les habitudes reviennent vite et le système  métrique est déjà oublié, mais cet arrêté est selon toutes vraisemblances toujours en vigueur dans sa forme initiale.

En Février, la commune demande au préfet de valider le prix des concessions

- Propositions de prix des concessions au cimetière 

Première classe : concession perpétuelles à cinquante francs le mètre cube

Deuxième classe : concessions trentenaires à vingt francs le mètre cube

Troisième classe : concessions temporaires : gratuit

Les deux tiers du prix des concessions rapportent à la commune le dernier tiers est au profit des pauvres. Fixation des prix pour fouille et chargement d’un mètre cube de terre

Transport à la brouette d’un mètre cube de terre, pierres, sable pour chaque relais de 25 m : 0.12 franc

Dans sa réponse le préfet accordera 100, 50 et 15 francs respectivement aux trois classes. En ce qui concerne la gratuité des concessions temporaires c'est la moindre des choses, la notion de temporaire étant , on l'a vu assez restreinte.

Agrandissement progressif du nouveau cimetière par les particuliers

En septembre 1851, Monsieur Rennes, Auguste, Honoré, maire de la commune obtient du conseil la permission d’ouvrir une porte dans le mur du cimetière à partir du terrain contigu et clos de mur dont il s’est rendu propriétaire pour y établir une sépulture de famille. Une demande similaire a été acceptée pour monsieur Lambert Denis. En 1852, après approbation du préfet, le conseil considère qu’il est de l'intérêt de la commune d’encourager les lieux de sépulture particulière en raison du peu d’étendue du cimetière.

Le 16 novembre 1856, le conseil est avisé que le sieur Berson ancien notaire résident à Vernouillet « vient d’acquérir un terrain de 78 centiares attenant au cimetière de Vernouillet à la suite de celui appartenant à la famille Lambert. » Monsieur Berson propose de céder ce terrain à la commune en s’y réservant un emplacement pour lui et sa famille.

Déménagement et déblaiement du cimetière autour de l'église

Le premier avril 1855, le conseil décide qu’il est urgent de procéder au déblaiement de l’ancien cimetière, « les terres seront passées à la claie et déposées au chantier dit du Pépin, au besoin le maire est autorisé à acquérir un petit terrain qui les recevra, leur culture étant interdite autrement que par la plantation d’arbres verts,  les ossements seront réunis et placés dans le nouveau cimetière »

Dans un premier temps on va procéder au transfert des concessions perpétuelles au nouveau cimetière. C'est ainsi que le 18 novembre 1857,  la commune, qui a à charge de remplacer une concession héritée de Mlle de Persan pour la famille Tripet dans l’ancien cimetière, offre un terrain qui doit être clos. Le conseil « exprime le désir de faire opérer les travaux par les indigens valides de la commune et comme acte de charité » et sollicite cependant un secours de monsieur le préfet. Mais tout ne se passe pas aussi bien et le déblaiement des terres est cause d'un litige avec le voisinage.

L'affaire Lemercier : Le maire en garde un os en travers de la gorge.

Mme Lemercier a fait savoir au préfet «  que par suite de l’enlèvement des terres de l’ancien cimetière les fondations de la costière de sa maison se trouvent entièrement découvertes et que le niveau du sol est de 45 cm plus bas que les premières pierres de fondation, que monsieur le maire prétend ne pas devoir faire les réparations nécessaires à la solidité de sa maison en conséquence » . Le préfet demande donc à la commune de lui faire part de sa version des faits.

La délibération qui lui sera envoyée précise « que bien avant l’enlèvement des terres le maire a proposé à Mme Lemercier de laisser le long de sa maison un talus de 2m de hauteur sur une largeur convenable, mais qu’au contraire la demanderesse a pris verbalement l’engagement de verser 50 francs dans la caisse de la commune si on voulait faire le déblaiement jusqu’au niveau du sol de la rue.

Que le jour des travaux Mr l’adjoint, qui dirigeait les ouvriers, a de nouveau demandé à Mme Lemercier si elle consentait à l’enlèvement des terres, à quoi elle a répondu affirmativement ;

Que depuis cette époque agissant sous l’influence de « conseils » Mme Lemercier a demandé des indemnités pour reprendre les fondations de sa maison, monsieur le maire a refusé attendu qu’en réalité les fondations ne sont à découvert que de son plein gré de parce qu’elle-même l’a désiré. De plus il est de notoriété publique que Mme Lemercier au moment de la construction de sa maison a anticipé sur le terrain du cimetière puisque des têtes ont été trouvées sous la fondation et des ossements qui y sont restés pourraient prouver encore aujourd’hui l’évidence de ce fait. ». On ne connaît pas quelle réponse fera le préfet à cette dame, mais l'affaire a dû faire grand bruit dans le village.

L'ancien cimetière devient partie de la place du village !

Le 21 novembre 1858, le sieur Larue, propriétaire à Vernouillet fait don à la commune d’une somme de 300 francs pour la restauration de l’église et l’embellissement à l’emplacement de l’ancien cimetière pour en faire une place publique... mais pas tout à fait sans contrepartie!

Le Conseil accepte l’offre du sieur Larue et l’assure « que l’emplacement de l’ancien cimetière sera joint comme agrandissement de la place publique. En conséquence il lui donne le droit de conserver une petite porte de communication qui existe entre sa propriété et  le dit emplacement. »

L'ancien cimetière est à peine devenu place publique que déjà le nouveau cimetière manque de place, il faut donc se mettre en quête d'un nouveau terrain.

Le nouveau cimetière ne suffit plus, il faut agrandir ou  choisir un emplacement supplémentaire.

Le 9 novembre 1879, le maire dresse le constat suivant : Le terrain manque depuis longtemps pour les concessions perpétuelles, le nombre de places pour les fosses communes est restreint. Le cimetière actuel placé au sud du village touche presque les premières maisons puisqu’il en est à 33 mètres. Il ne remplit donc plus les conditions d’hygiène voulue par la loi.

D’autre part le prix du terrain dans ce secteur est élevé, et ce projet nuirait à l’entrée du village, ces terrains présentant de nombreux avantages pour bâtir et donc en retirer un meilleur profit. Le Conseil rejette donc le projet d’agrandissement du cimetière et examine deux emplacements qui pourraient convenir.

L’un à l’écart du village sur le chemin vicinal allant à Chapet à 140 m des maisons au lieu dit Les Moulins [rue A. Labrousse à la limite de Verneuil] l’autre à gauche longeant le chemin dit de la Vallée à 420m des habitations.[ vers la frontière avec Médan]

Une annexe du cimetière au lieu dit « La Vallée »

« Attendu la nature du sol et le voisinage de carrières, le village ne prendra aucune extension du coté de la Vallée. Attendu que sa position dans une dépression de terrain du sol qui va jusqu’à la Seine y établit un courant d’air du sud-ouest au nord-ouest qui n’affecte donc pas le village » (l’odeur des morts n’est sans doute pas respirable). Le Conseil choisit le terrain au lieudit La Vallée, mais pas pour très longtemps!

Changement de programme: le cimetière au lieu dit « Les Moulins »

Le conseil après avoir reçu le rapport de la commission d’hygiène choisit l’emplacement des Moulins pour établir le nouveau cimetière qui devra avoir une superficie de 55 ares, le 10 juillet au vu des devis établis une somme de 11500 francs est fixée pour cette réalisation, incluant l’achat des terrains et les travaux.

Nouveau changement de programme: le cimetière dans le secteur des « Coins »

Le 15 janvier 82, le commissaire enquêteur déclare l’emplacement des Moulins trop près du village, le projet est donc abandonné et on évoque à nouveau la possibilité d’un simple agrandissement du cimetière actuel. Quatre jours plus tard le Conseil se prononce pour le choix d’un emplacement situé dans le secteur des Coins. Sur proposition du maire il est décidé de la création d’une commission de deux membres qui de concert avec le maire seront chargé d’élaborer un projet de cimetière au lieu dit « Les Coins ».

Cette commission rapporte en février 82 que de grosses difficultés sont à attendre en ce qui concerne les fouilles dans le secteur des Coins, un autre emplacement est donc vivement recherché.

Retour au cimetière des Gloriettes

Devant les difficultés à trouver le terrain idéal, c'est finalement l'agrandissement du cimetière du secteur des Gloriettes qui sera retenu, par achat successifs des terrains environnants.

Cimetière, règlement et tarifs

Le 9 octobre 1897, le Conseil décide que le tarif pour les exhumations au cimetière sera établi comme suit :

« - pour les corps ayant moins de dix ans d’inhumation 15 francs

- pour les corps inhumés depuis plus de dix ans 10 francs

Aucune autre somme ne sera due au fossoyeur du fait de sa présence pour les entrées ou sorties de la morgue du cimetière de même que pour les inhumations directes dans les caveaux de famille, sa présence n’étant nullement obligatoire en ces circonstances.

Quand aux honoraires du garde champêtre pour sa présence en qualité de représentant du commissaire de police aux entrées et sorties de la morgue, aux exhumations opérées par le fossoyeur ils sont soumis aux tarifs révisés ci-dessous sa présence comme représentant du maire étant administrativement de rigueur. Le Conseil décide qu’il lui sera alloué cinq francs sur chaque corps en plus par chaque fosse et par même famille et pour une même vacation. »

Oui c’est un peu morbide mais il est probable que pour prévenir ou stopper certains abus le maire ait décidé de réglementer les services rendus par les fonctionnaires communaux.

Le mur et le puits du cimetière

Le 14 juin 1898, le Conseil décide de reconstruire une partie du mur du cimetière et d’engager des travaux afin que le puits du cimetière retrouve son alimentation en eau. Ces travaux sont confiés à M. Bourdillon et coûtent 400 francs pour le mur et 180 francs pour le puits.

« Travaux : Démolition du mur actuel sur 33 m, enlèvement des gravois, reconstruction en moellons, joints au mortier de chaux, chaperons en tuiles, jointoiement au plâtre deux faces .

Pour le puits démolition de la bâtisse existante sur la hauteur du sable soit 4m, fouille pour donner 1m d’eau, reconstruction en moellons, fourniture d’une cuve en tôle de 0.90 m de diamètre sur 1.5m de hauteur. »

Les sépultures de la famille de Persan

Le 9 octobre 1909, M. Tripet demande que la commune fasse des réparations à la partie du cimetière ou sont inhumées la famille de Persan, le conseil lui demande de produire les titres qui prouvent qu’il est propriétaire du terrain. Or cet acte existe depuis le 18 novembre 1857, le conseil se trouve donc bien dans l'obligation de lui donner satisfaction.

Service des Pompes Funèbres

Le Conseil décide de créer une commission pour étudier l’application de la loi du 28 décembre 1904 relative aux pompes funèbres

« Après discussion et avant de donner une solution à cette question il est décidé qu’il sera demandé à un entrepreneur de la commune de se charger du fonctionnement de ce service, » assuré depuis longtemps par l’église qui le perd avec la loi de séparation.

Le 2 août 1907, M. Godet entrepreneur de menuiserie à Vernouillet fait une proposition.

« Le Conseil désireux d’organiser le service en respectant les usages établis dans la commune en ce qui concerne la liberté laissée aux familles pour le transport des corps et désireux aussi de restreindre le service municipal aux objets indispensables habituellement employés dans la localité et qui qu’exige rigoureusement la décence publique. Le Conseil déclare M. Godet concessionnaire des services extérieurs des pompes funèbres pour une durée de 15 ans suivant tarif joint. Quatre classes de 5 frs à 25 frs, prix des cercueils de 18 frs en sapin à 160 frs en chêne mouluré avec zinc et cercle. »

Le cimetière , théâtre de l'affrontement au sein du Conseil municipal

Le 16 février 1908, le maire Georges Pottier est contraint à la démission suite à la réclamation de M. Charles Bonhomme au sujet d’une concession donnée par G. Pottier dans une allée du cimetière.

Le Maire donne lecture d’une réclamation de M. C. Bonhomme au sujet d’une concession qui a été délivrée dans l’allée en bordure de laquelle se trouve la sienne propre. Sur observation de M. Minel relative à cette réclamation, M. le Maire déclare la séance terminée et donne sa démission.

Le 21 mars le conseil délibère sur la réclamation de M. Bonhomme  :

« Le Maire a-t-il le droit sans l’avis du conseil municipal de modifier le plan du cimetière approuvé par le préfet le 12 septembre 1887 ? Il est bien évident que c’est non.

M.Pottier s’est cru autorisé à le faire par ce qu’un de ces prédécesseurs l’avait fait dans une allée inutilisée. Le conseil regrette que M. Pottier ne se soit pas conformé au plan, est vendu une concession et permis une inhumation dans une allée. »

Mais il trop tard, pour une banale histoire de concession mal placée, le maire a perdu son titre, cette affaire n'est cependant pas terminée. M. Bonhomme propriétaire de la concession  voisine de celle accordée par le maire estimant subir un préjudice a porté plainte, le conseil donne alors sa position:

 « Considérant :

  • que la vente de la concession ne porte pas préjudice à la concession Bonhomme
  • que MM. Degrond, Minel, Decaris Marie, et Bourdillon, pour lequel une réserve est faite en raison de sa parenté avec la famille Bonhomme, ont demandé que la commune soit mise hors de cause et que seul M. Pottier maire soit poursuivi
  • que M. Pottier n’a fait que suivre l’exemple de ses prédécesseurs
  • que M. Pottier a agit dans un intérêt purement communal

le Conseil décide qu’au cas ou M. Bonhomme intenterai une action en justice les frais soient supporté par la commune »

Taxe pour dépôt à  la morgue et au caveau provisoire

Le 11 juin 1908, le Conseil décide de  percevoir une même taxe « pour dépôt de corps au caveau provisoire et pour les corps qui pourront être déposés dans la morgue »

De nouvelles allées au cimetière

Le 30 mai 1909, le conseil décide de tracer deux allées supplémentaires dans le bout du cimetière et la première allée transversale sera élargie « en considération à la concession Manissier vendue à tort dans cette allée et afin de pallier aux inconvénients causés par cette vente. » Le pauvre Georges Pottier évincé du Conseil est encore poursuivi de la vindicte de ses adversaire jusqu’au cimetière.

 Monument aux morts de la guerre :

Voir à ce sujet le chapitre consacré à la Grande guerre

Ossuaire

Le 15 août 1920, le conseil décide d’établir « un ossuaire dans la partie haute du cimetière, dans l’angle situé à droite entre les propriétés de Pottier Emile et Pottier Alfred. »

Salaire du fossoyeur et  gardien du cimetière

Le19 janvier 1928, le conseil fixe le salaire annuel du fossoyeur et gardien du cimetière  à 900 frs, la redevance pour la commune pour la garde des corps au dépôt mortuaire municipal est fixée à 15 frs le 1er jour et 4 frs les jours suivants, sur ces sommes le gardien recevra 5frs pour le 1er jour et 2 frs les jours suivants.

Extensions du cimetière

Il aura donc fallu attendre plus de trente ans pour que l'on agrandisse à nouveau le cimetière; Le 1er juin 1931, le Conseil autorise le maire à traiter avec M. Pottier Emile pour l’achat d’un terrain « nécessaire à l’agrandissement du cimetière sous réserve d’acceptation du prix par le Conseil. ». Douze ans plus tard, le 28 février 1943, la comme procédera à un nouvel agrandissement.

Le Conseil ; « considérant que le cimetière actuel d’une contenance de 4294 m² ne suffit plus aux besoins d’une commune de 1515 habitants (recensement de 1936) ou la moyenne de décès constatés pendant les cinq dernières années est de 25,8, qu’il ne reste plus que quatre  places de concessions disponibles,

considérant que le terrain proposé pour l’extension jouxte le cimetière actuel et l’agrandira de 1160 m², que le terrain précité est clos de murs et qu’il n’est pas à proximité de puits ou de sources et à plus de 200 m des habitations les plus proches à l’exception d’une maison isolée située à 30 m ; 

décide l’agrandissement du cimetière par l’annexion du terrain, appartenant à Mme Vve Yvonne Nanin née Pottier, et inscrit au cadastre sous le n° 1925 section A. » Le prix est de 40 000 francs et il est demandé une déclaration d’utilité publique pour ce terrain.

C'est la dernière acquisition connue pour cette période et elle a permis de faire face aux besoins de la commune jusqu'à nos jours.