C'est peu connu, mais les restes de l'autel baroque existent toujours dans le jardin du presbytère de Vernouillet.:
Difficile d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler le chœur de l'église à avant les "apports" du XIXème siècle.
C'est un tableau de Louis Nicolas LEMASLE "Les relevailles de la Duchesse de Berry" peint en 1828 à Vernouillet et conservé au musée de Saint-Quentin qui nous le représente dans toute sa splendeur:
Et voici le détail :
Avec un petit effort d’imagination, on reconnaît bien les courbes Louis XV de nos pauvres pierre couvertes de mousse.
Pour ceux que ça intéresse, voici la description du tableau sur la base "Joconde" du ministère de la culture (https://col129.mail.live.com/?tid=cm1DoNgAb45RGQXGw75af6YA2&fid=flinbox )
La scène se situe dans le choeur de l'église Saint-Etienne de Vernouillet (Yvelines). Les voûtes en arc brisé reposent sur de massives colonnes terminées par d'imposants chapiteaux. Dans le fond, un rideau vert est tiré devant la vitrerie incolore de la baie. Au premier plan, à droite, est accroché au mur un tableau. Au centre, sur les marches de l'autel, couvertes d'un tapis, est agenouillée, sur un coussin, la duchesse de Berry, portant son fils, le duc de Bordeaux, dans les bras tout en tenant un cierge allumé dans la main droite. Elle est coiffée d'un fin bonnet de dentelle et est vêtue d'une robe bleue sur laquelle se détachent deux bracelets et une chaîne en or portée en sautoir. Devant elle, debout, le prêtre (peut-être l'abbé Marie Jean François Legorgeur, curé de Vernouillet), vêtu d'un surplis blanc, pose le pan droit de son étole brodée sur sa tête tout en suivant la cérémonie de la messe de relevailles sur le livre que lui présente un enfant de choeur en calotte et soutanelle rouges et aube blanche. Une assistance nombreuse est présente. Dans le fond, trois vieilles femmes, coiffées de larges chapeaux et de bonnets de dentelle et un homme aux cheveux blancs portant une décoration au revers de sa redingote, ainsi qu'un enfant de choeur tenant un cierge allumé. A gauche, sont regroupés neuf personnages : dans le fond, quatre hommes, l'un en uniforme militaire (le duc de Berry ?), les trois autres en habit dont le peintre Louis Nicolas Lemasle lui-même vu de face, arborant la médaille de chevalier de la Légion d'honneur au revers de sa redingote. Au premier plan, le bedeau, vêtu d'une ample blaude bleue, tient dans les deux mains, l'évangéliaire, suivi d'un enfant de choeur apportant les saintes espèces sur un plateau de métal. Deux femmes portant des costumes populaires normands, sont sans doute deux nourrices de l'enfant. Celle du premier plan, vêtue d'une robe rouge, d'un tablier et d'une coiffe blanche (un Pierrot ou bonnet rond en mousseline brodée), se balance sur une chaise sur laquelle elle a appuyé son genou gauche tout en lisant le petit volume qu'elle a entre les mains.
Je rajoute que nous pouvons observer au fond du tableau l'ancienne chapelle de la Vierge datant du XVIème siècle et qui a été supprimée lors des restaurations de 1870.